Lorsque nous aimons un groupe, lorsqu’un artiste nous séduit et devient une sorte de héros semi-mytholigique, semi-hollywoodien, nous avons envie de le rencontrer, de connaître ses sources, de savoir ce qu’il écoute, d’où il vient afin de, peut-être, mieux comprendre où il va. Pour aussi, mieux remonter le fil noué de la musique, et découvrir parfois quelques précieux groupes que ce même artiste a voulu mettre en avant. Depuis que les disques de mix et autres compilations personnelles, sont devenus un petit phénomène dans le monde musical, il est devenu plus facile de cerner nos modèles, de communiquer avec eux, même si c’est en sens unique. Avec « Latenight tales », on va pouvoir en savoir plus sur les Flaming lips, groupe singulier, auteur d’une paire d’indispensables albums de songwriting pop psychédélique. Et on s’aperçoit que les Américains possèdent une vue aussi large que leur musique, des goûts aussi sûrs et écrasants que la grandeur récente de leur discographie. En imposant ici le jazz de Miles Davis, les trop oubliés Psychédélic furs avec leur noisy-pop rigide, en citant Radiohead et Aphew twin, the Flaming lips démontrent qu’en plus de participer à l’histoire de la pop, ils sont capables de comprendre l’histoire de la musique en général. Avec « Latenight tales », nous pénétrons leur intimité et devenons familiers d’un groupe effroyablement perspicace. A noter une reprise mutante et tout en perversité de méga tube « Seven nation army » des White stripes. La plus originale qu’il nous ai été donné d’entendre. |