Groupe : The streets

Producteur : Mike Skinner

Distribution : Warner

Année : 2006

Genre : Hip-hop anglais

Un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, parolier Anglais du moment revient avec « The hardest way to make a easy living », un troisième opus aussi troublant que lumineux, aussi percutant que caressant. Plus fêtard que les deux précédents, ce disque nous mettrait presque d'une bonne humeur mélancolique (« Never went to church ») s'il n'était plombé par certains morceaux aux beats sombres (« The hardest way to make an easy living » qui donne son titre à l'album), aux récits acérés. Mais le plus important, au delà de ce changement partiel d'ambiance, c'est qu'il y a toujours chez Mike Skinner, cette étincelle dans le regard comme dans le ton (« Fake streets hats »), cette vitalité dans la création (« Prangin’ out »), qui le rendent toujours indispensables. Les morceaux s'enchaînent et sont tous meilleurs les uns que les autres. Une palme particulière peut-être pour l'ovni (« When you wasn't famous »). Au final, The streets nous offre un troisième disque gagnant. Trois prix d'excellence en trois albums, c'est énorme. Depuis la sortie du premier et immense album de Sway, nous nous demandions si The streets n'allait pas nous sembler un peu vieillot, hors sujet. Détrompez-vous, s'il doit se sentir moins isolé en Angleterre aujourd’hui, cette concurrence semblerait presque l'avoir boosté le temps d’un indispensable « The hardest way to make an easy living ».