The Go! Team, Zombie Zombie et Martin Rev, le 5 Juin à la Villette Sonique
Are you ready for more?
Du lourd est annoncé ce soir dans la grande halle de la Villette : Martin Rev, moitié du groupe légendaire Suicide, que je ne connais que de nom mais il est toujours bon de jeter une oreille à un groupe culte ; Zombie Zombie, groupe d'électro du batteur d'Herman Düne ; et surtout The Go! Team, groupe génial au point d'exclamation bien placé.
La soirée commence à 21h pétantes, avec un énergumène masqué de lunettes de ski et portant un t-shirt représentant ce qui ressemblerait à des côtes au-dessus de flammes oranges et rouges. Une boucle prometteuse. Sauf qu'elle dure 10 secondes, qu'elle est répétée à l'infini pendant 10 bonnes minutes et que l'artiste a beau taper aléatoirement avec son coude sur son clavier et ânonner dans le micro, il n'apporte rien de constructif. Deuxième morceau, tout aussi pénible que le premier... je jette un oeil au programme, peu convaincue. Un quatrième nom s'y trouve, Pilooski, artiste obscur. Ca doit être ça. Bof, je sors... et retrouve une bonne moitié des spectateurs. Comme quoi.
1h15 plus tard, le premier concert est enfin fini. C'est au tour de Zombie Zombie. Une batterie, un clavier et une foultitude de gadgets vintage pour une électro analogique répétitive à souhait. La prestation est intéressante un peu. Mais elle dure. La sauce ne prend pas, le public attend qu'il se passe quelque chose ou bien sort. J'aimerais bien qu'il se passe quelque chose, alors je reste, mais j'ai plutôt devant moi deux nerdz qui jouent avec un nouveau jouet. Et l'ingé son ayant oublié qu'un concert dans une halle n'est pas une prestation en plein air, la musique est atrocement forte. Je finis par sortir...
23h30, c'est qu'on est à la Villette et que je bosse demain quoi, le traquenard ! Je commence à échafauder des plans : "Si le prochain concert n'est pas The Go! Team, je me barre !". Ils montent deux batteries, c'est bon signe. 00h00, c'est bien eux, je ne suis pas venue pour rien. L'entrée est fracassante mais les balances sont poussives, et le son toujours aussi fort. Le groupe de Brighton enchaîne les singles et se déchaîne. Panther Dash, Ladyflash, Grip Like A Vice, Titanic Vandalism, Bottle Rocket, etc... Et Chi la batteuse passe chanteuse, Kaori troque la guitare contre la flute ou le glockenspiel, Ian lâche la deuxième batterie pour l'harmonica et Ninja rappe, pas toujours dans le micro, et danse, alors on ne lui en veut pas. Tous sont mis à contribution pour lancer les boucles ou les cuivres qui sont jouées en playback, faute d'ubiquité. Leur Rock-Hip-Pop-Collage-Punky Brewster fait mouche auprès de ceux du public qui comme moi ont choisi la galère comme fin de soirée. On s'amuse à les voir changer de place, d'instrument et sauter partout, d'ailleurs on fait pareil, même si la salle est à moitié vide à la fin du concert et que les balances sont on ne peut plus ratées, c'est dire si les six zouaves de Brighton nous emmènent loin.
Le concert fini, la salle se vide, mes oreilles saignent. J'arrive quand même à entendre cet appel du désespoir : "Restez, y a Pilooski après, c'est bien !" Mince, le foutage de gueule de 21h c'était Martin Rev, l'homme culte de la soirée ? |