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Requiem
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Producteur
: Non disponible |
Distribution
: Rocket Recordings |
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Chronique
i-muzzik.net ( David Le Croller
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Dans une culture obsédée par la surmédiatisation et la saturation de contenus, il est rare de trouver des artistes préférant éviter l’œil du public. Si Thomas Pynchon est probablement le reclus le plus notoire de son époque – un personnage se voulant anonyme, qui sort occasionnellement de sa cachette pour offrir un roman complexe, empreint d’histoire mais déformé par l’imagination – pour les « crate diggers » et autres visionnaires mystiques, les énigmatiques suédois de Goat sont considérés comme le plus grand mystère de la pop culture moderne. Qui sont ces musiciens masqués ? Sont-ils réellement membres de la communauté arctique de Korpilombolo ? Leurs chansons sont-elles un héritage du patrimoine de cette commune isolée ? Requiem, leur troisième album studio, propose davantage de questions que de réponses… Mais comme souvent avec les fils noueux de Pynchon, la récompense n’est pas à chercher dans le démêlage mais bel et bien dans l’effet que procure le voyage à travers ce labyrinthe.
L'influence occidentale a probablement dominé l’esprit des fans de rock du monde entier au cours du 20ème siècle, mais une prise de conscience croissante et globale vient balayer cet ethnocentrisme et ravive un trésor de groove transcendantaux et autres riffs envoûtants en provenance des coins les plus exotiques et éloignés de la planète. Les deux précédents albums de Goat - World Music et Commune - sont de parfaits exemples de cette mutation. Mais malgré cet étrange amalgame des genres (psychédélisme et blues du désert, pop du tiers monde), le groupe n’entend pas jouer au vulgaire jeu de l'appropriation culturelle. D’autant que leur allégeance à un territoire mystérieux brouille les pistes quant à l’origine de leurs explorations sonores.
Le groupe considère que Requiem est son album le plus « folk » (au sens large), plutôt centré sur un ritualisme bucolique que découlant de leurs hallucinations sous psilocybine, même s’ils n’ont pas complétement renoncé aux morceaux ardents, comme en témoignent les titres « All-Seeing Eye » et « Goatfuzz », rappelant les précédents projets.
Plutôt que de nous apporter des explications, Goat continue de développer un univers où la ligne entre réalité et fiction est obscure. Se prélasser à travers leur génie cryptique reste donc la meilleure des choses à faire en écoutant leur musique… |
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Extrait de l'album |
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