Le principe du cadavre exquis est celui de l’histoire commune. ‘Chacun a interprété et continué l’histoire laissée en suspend par son prédécesseur’ comme le définit avec exactitude le dossier de presse. Exercice de style un peu vain ou véritable conte de fées aux multiples interprétations, aux multiples couleurs et langages ? Si on ne le sait pas à la lecture du communiqué de presse, on s’aperçoit rapidement à son écoute que « Cadavre exquis » dépasse largement le simple exercice. Et cela découle certainement du talent mais surtout de l’engagement de chaque artiste pour cette œuvre commune, cette oeuvre de communauté et de communion. Entre l’Ouvreuse, véritable maître à penser de ce disque et The black heart procession, le courant passe tout au long de ce disque phénomène, de ce disque un peu ‘freaks’. Et, au-delà du coté curiosité, il demeure constamment agréable à écouter même si sa ligne directrice semble être une tension électrisante et lunaire commune à tous les participants. Des participants toujours à l’affût et qui malgré leur renommée (pour certains comme Dominique A ou encore Venus) se mettent toujours dans l’ombre, au service d’un projet réussi et qui, nous l’espérons, en emmènera d’autres. |